"C'est pas forcément en allant acheter des pigeons bien chers que tu vas réussir."
Portrait d’un homme façonné depuis l’enfance par l’art colombophile : y entendre l’œil et les gestes tournés vers le paysage, une culture commune.
C’est un homme discret, peu connu du village. Il ne cherche guère la lumière : son affaire à lui, c’est les pigeons. Comment on les soigne, comment on les nourrit, comment ils volent pour offrir en retour ce plaisir du regard, entendre leurs ailes claquer au vent. La vitalité. L’important, c’est la vitalité. De la vie de cet homme, on entrevoit plus largement les voisins qui continuent à vivre, les autres colombophiles avec qui partager une même passion, la possibilité de regarder jusqu’au pont et la rivière tout au fond, invisible, inaudible mais encore de ce monde. Voir loin. Et c’est ainsi depuis l’enfance. Peut-être qu’avec les années, le village n’est plus vraiment un village, la colombophilie un manteau qui ne tient plus si chaud, l’avenir un mot devenu illisible. Certaines cartes se brouillent mais le territoire, lui, demeure : il faut absolument éviter de reculer.
Reprenons : c’est un homme et le ciel. C’est quelqu’un de commun dans un monde commun.
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RéalisationEmmanuel Massart
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MixageJeanne Debarsy
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MontagePrivé : Matthieu Virot
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Prise de sonPrivé : Matthieu Virot
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MontageEmmanuel Massart
Photo de pochette: Pierre-Yves Dallenogare « Sur le terril et sous le ciel » (2009)
Carina, Jean-Marie et ceux qui les entourent, le club des colombophiles de Antheit, Patricia Naftali.