Fieldrecording : écoutes avec Julie Rousse et Chloé Despax

Invi­tées par Radio Gre­nouille / Stu­dio Eupho­nia, Chloé Des­pax et Julie Rousse, artistes sonores pro­posent une soi­rée d’é­coute autour de leurs pra­tiques d’en­re­gis­tre­ments de ter­rain (field recor­ding). Toutes deux situées sur la côte Paci­fique, ces pièces ‘Laf­ken Kürüf ’ et ‘Agua lar­ga’ nous mènent du sud du Chi­li avec les com­mu­nau­tés mapuche à la région d’Es­me­ral­das du nord de l’É­qua­teur avec des com­mu­nau­tés afro-des­cen­dantes.

Entrée à prix libre

Laf­ken Kürüf de Julie Rousse – 12’32

The piece – Laf­ken Kürüf – has been com­po­sed from recor­dings taken in the south of Chile in 2015. Mixing various sounds of the wind and the ocean, as well as glimpses of voices, those emble­ma­tic sounds from my stay there are com­po­sed in a short piece trans­cri­bing the power­ful sonic land­scape that has accom­pa­ny me during the three months spent in the Mapuche Laf­kenche com­mu­ni­ty of Traï­traï­ko Leu­fu. The noise of the wind on the roof­top of my house and the rumble from the Paci­fic Ocean close by kept me from slee­ping at night as i would ima­gine it coming out from its bed, like in the Mapuche Laf­kenche mytho­lo­gy.

Julie Rousse est une pho­no­graphe pas­sion­née constam­ment à la recherche de matières sonores, explo­rant avec des sys­tèmes tra­di­tion­nels et expé­ri­men­taux de cap­ture du son, dans des contextes choi­sis et par­ti­cu­liers, urbains, natu­rels ou indus­triels. Son tra­vail de com­po­si­tion élec­troa­cous­tique, ins­pi­ré par ses études en Scé­no­gra­phie à L’UQÀM, est à la recherche d’une rela­tion entre l’Au­di­teur, l’Es­pace et le Rêve. Créant des uni­vers four­millants et immer­sifs, elle com­pose des pièces créées avec des sons enre­gis­trés dans un lieu, à un moment spé­ci­fique afin être déployées pour un pro­jet déter­mi­né. Depuis 2018 elle est basée à Mar­seille où elle vit et tra­vaille.

Sui­vi de l’é­coute d’ Agua lar­ga de Chloé Des­pax et Félix Blume – 41’05

Agua Lar­ga est une immer­sion dans la culture afro-équa­to­rienne de la pro­vince d’Esmeraldas, au nord-ouest de l’Équateur. Sur la berge du fleuve Caya­pas, dans un champ de canne à sucre, sur une plage du Paci­fique sud ou au port d’Esmeraldas, la matière musi­cale dia­logue avec les pay­sages sonores, les récits, la poé­sie, les voix par­lées ou chan­tées.

Artiste sonore et pro­duc­trice, Chloé Des­pax inves­tit les dif­fé­rents pos­sibles offerts par la créa­tion radio­pho­nique : le docu­men­taire, la fic­tion, le fiel­dre­cor­ding, la poé­sie sonore, le hör­spiel, la per­for­mance, l’ins­tal­la­tion. La radio et le son sont les médiums uti­li­sés pour expé­ri­men­ter son désir de créer avant tout des espaces rela­tion­nels, nour­ris par la mise en place de dis­po­si­tifs de tour­nage, par la puis­sance créa­trice démul­ti­pliée du col­lec­tif, par le jeu per­for­ma­tif ou la place cen­trale de la musique dans ses recherches. Née à Tou­louse en 1984, Chloé Des­pax vit et tra­vaille entre Bruxelles et Mar­seille.

Agua Lar­ga