Les coups de cœur de la Maison poème proposés par Luz de Amor
Avec l’Atelier de création sonore radiophonique (acsr), nous organisons des écoutes collectives mensuelles à la Maison poème. Après souvent deux ans de montage, repérage, prise de son, réflexion et collaborations artistiques, les réalisateurices viennent présenter leur création avant leur diffusion en radio et en podcast. C’est l’occasion de rencontrer des auteurices sonores, découvrir les coulisses des podcasts et écouter ensemble des histoires multiples sur un système son de qualité.
Nous avons demandé à l’équipe de la Maison poème de nous livrer leurs coups de cœur parmi les réalisations à l’écoute sur notre plateforme Radiola. Luz de Amor, qui nous accueille dans leur lieu depuis le début de nos séances d’écoute, vous recommande 6 créations sonores qui l’ont particulièrement touchées.
“Les écouter c’est apprendre à les connaitre. C’est en écoutant qu’on apprends à s’écouter, vous à moi, moi à eux et eux au monde.”
Luz de Amor est écrivaine, narratologue et thérapeute basée à Bruxelles. Latinx de sang chaud, Européen.ne de fascia froid et Chimère d’esprit tendre pour les plus intimes. Iel est personnage, théoricienne.cien et performeur.euse de fictions. Iel est conseiller à la programmation à la Maison poème et le bartender attitré, pour vous servir, vous offrir, vous écouter.
“Mon choix touche à tout ce qui me touche de près ou de loin. C’est ce qui naturellement appelle mon attention, m’interpelle, me donne envie d’être là avec ces histoires, ce qu’elles racontent et ce qui me laissent après leur passage.” nous dit Luz. “Les écouter c’est apprendre à les connaitre. C’est en écoutant qu’on apprends à s’écouter, vous à moi, moi à eux et eux au monde. Ensemble, on s’écoute et on s’apprend.”
Découvrez ses 6 coups de cœur sur Radiola.
Autopoïèse d’Anne Lepère
“Pour l’inventivité, la créativité, le mélange de mondes, l’écriture et l’effet auditif.”
Derrière le rideau d’une salle d’opération se dresse un décor abstrait : celui d’un voyage qui prendrait sa source au cœur même d’une blessure. Dans un état semi conscient, je reçois la visite du centaure Chiron. Il m’indique un passage, un tout petit espace, une synapse, d’où provient un chant bien étrange.
Abdesslam, libre et joyeux d’Ambre Ciselet
“Parce que je déteste l’adultisme, même si pas la vengeance.”
Abdesslam a vécu dans une institution qui martyrisait ses résidents. Il nous raconte comment ce séjour a impacté le reste de sa vie.
De l’autre côté de la porte de Déborah Fabré
“Pour ces quotidiennetés qui manquent à celle de la norme.”
Une plongée au cœur même de l’intimité d’un métier et de la vie de personnes authentiques et sans artifices, le plus souvent mues par un énorme besoin d’amour.
De l’autre côté de la gare de Sophie Auby
“Pour les espaces qui disparaissent.”
Il y a tout un quartier qui s’efface doucement. Les nouvelles tours ont pris le dessus sur les oiseaux étranges. Entre murs et vitrines, les nonnes et les prostituées nous parlent d’espaces sensibles et indéfinissables, incontrôlables et pourtant localisables : ces petites rues, à l’arrière de la gare du Nord, qui bordent les rails.
Les jardins de Radha de Vincent Matyn
“Pour le côté spirituel, car moi aussi je suis spirituelle mais je ne sais pas de quoi, ni comment, ni pourquoi.”
Documentaire biographique de Vincent Matyn autour de son expérience dans une communauté spirituelle, les ‘hare krishna’. Témoignages croisés d’anciens adeptes avec ceux qui vivent encore dans le château moyenâgeux des Ardennes.
Les mots de ma mère d’Aurelia Balboni
“Pour les maladies qui nécessitent de plus de visibilité.”
Aurélia Balboni enregistre sa mère, atteinte de démence sémantique, une maladie neurodégénérative. Petit à petit, les mots lui manquent.