Les coups de cœur de Lea Vromman
Au début du mois de février, nous étions à la Maison poème à Bruxelles pour une double séance d’écoute : une pour les enfants et une pour les ados/adultes. Cette matinée d’écoute était organisée par l’Atelier de création sonore radiophonique (acsr) avec le festival En Ville !. Juste après ça, nous avons demandé à Lea Vromman, membre de l’équipe du festival, de choisir ses six documentaires “coup de cœur” parmi les centaines de créations sonores qui se trouvent dans notre phonothèque. Poursuivez l’exploration sonore des villes grâce à sa sélection sur Radiola.
“Mes choix d’écoutes ont été donc motivés par ce même fil rouge : les frontières réelles ou imaginaires, et par l’envie de les questionner, les déplacer, les faire tomber.”
Lea Vromman est une bruxelloise polyvalente. Elle évolue avec aisance dans divers domaines et jongle avec les langues. Elle s’investit dans des projets collectifs qu’elle juge essentiels pour sa ville. En tant que collaboratrice au sein de Toestand Asbl, membre de l’équipe du festival En ville ! et militante engagée dans diverses causes, elle explore la thématique de la ville, scrute ses territoires et ses frontières avec un profond amour pour ses habitant·es et les espaces qui leur appartiennent, qu’ils soient physiques ou virtuels.
“Le festival de cinéma du réel En ville ! s’est engagé depuis sa création dans l’exploration des questions liées au territoire et aux frontières, qu’elles soient réelles ou invisibles. Ce travail s’étend également à travers des créations radiophoniques.”, nous dit Lea. “C’est avec un enthousiasme débordant que je vous présente six initiatives exceptionnelles, dont la première est La fugue et le canon de Cabiria Chomel, programmée dans le cadre du festival En ville ! 2024. Mes choix d’écoute ont été donc motivées par ce même fil rouge, les frontières réelles ou imaginaires, motivés par l’envie de les questionner, les déplacer, les faire tomber. En espérant que ces six œuvres sonores interrogent et abolissent les frontières imaginaires et les barbelés qui entravent nos libertés.”
Sa sélection est à retrouver sur notre site et dans le podcast Présence via vos applis favorites.
La fugue et le canon de Cabiria Chomel
Un documentaire choral en trois mouvements, sur l’expérience de l’enfermement par plusieurs mineures jugées comme délinquantes. Elles racontent in situ leur passage en IPPJ (Institut Publique de Protection de la Jeunesse). De par leurs expériences et leurs partages se tisse au fur et à mesure de la pièce une réflexion profonde et complexe sur les dispositifs de protection et de répression des jeunes.
Checkpoint 2007 – Fabienne Laumonier & Irvic D’Olivier
En 2007, le peuple palestinien est on ne peut plus fractionné. Liste incomplète d’entraves sur les territoires occupés : checkpoints fixes, checkpoints volants, obstacles placés sur les routes entre villages dont cubes de béton, remparts de terre, grillages le long des routes principales et portails en fer dont certains sont de temps en temps ouverts.
Rythmes (in)visibles d’Anna Raimondo
Comment écouter la relation entre espaces privés et publics de la Médina à Marrakech ? Rythmes (in)visibles propose une dérive sonore genrée plurielle.
Clean my Rights de Lou Lampaert, Nadia Vossen & Juliette Cordemans
Qui nettoie derrière toi ? Ces deux épisodes vous plongent dans la réalité des travailleur·ses du nettoyage en sous-traitance, de leur précarisation à leur mobilisation.
La Zone de Dominique Baguette & Didier Demorcy
En périphérie, aux frontières entre ville et campagne, en ces lieux déjà étrangers, entre le territoire où les citadin.es vivent et celui où se rendent les touristes. Là s’instaure parfois la Zone.
Existence souterraine de Mathilde Gougeau
Partage d’un moment en compagnie de Vincent Duseigne, explorateur d’univers enfouis. Il se balade et récolte des bribes d’un passé industriel, d’une mémoire minière oubliée et cachée. L’univers des souterrains, envoutant et dangereux, est devenu une passion pour lui. Dans un silence glaçant, il s’enfonce dans la pénombre. Au gré de la marche, il raconte ses trouvailles et se livre dans ces galeries labyrinthiques.